Bonjour,
Voici un thriller que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Si je serais grande" de Angélina Delcroix aux éditions Nouvelles Plumes.
2006. Voisines et amies, Manon et Charlie, disparaissent un jour sans laisser de traces. Eleanor va bientôt fêter ses six ans, mais vit dans la crainte de déplaire à ses parents. Elle sent que quelque chose cloche dans sa tête, elle croit voir des choses qui ressemblent à des souvenirs mais sa mère lui dit que ce n'est que le fruit de son imagination.
2016. Tout un charnier vient d'être découvert dans la banlieue parisienne. Il s'agit de cadavres d'enfants. Seulement, au milieu de tout cela, une fillette a survécu miraculeusement. L'adjudante Joy Morel et son équipe vont s'atteler à faire toute la lumière sur cette sombre affaire. Une enquête qui va les entraîner aux frontières de l'inimaginable.
Superbe thriller qui m'a scotchée. La tension narrative est présente dès le prologue. Une action intense, des personnages profondément marquants, charismatiques, dont les failles et les faiblesses humaines touchent sensiblement notre coeur de lecteur.
Un drame sordide, des enfants victimes de la folie des adultes, un sujet tellement dur, celui sur la domination, les tortures physiques et psychiques, l'abus de sévices sexuels, rien ne nous sera épargné sur ce que vivent des enfants si jeunes dans cette organisation maléfique, une secte composée d'une élite sociétale d'intouchables qui opère en toute impunité.
Même si ce livre reste une fiction, il est difficile de ne pas rester insensible face à toute cette maltraitance et ses conséquences que peuvent engendrer ces traumatismes vécus. Malgré toutes ces horreurs, le lecteur est poussé à lire jusqu'au bout, se rassurer quelque part que cette histoire gore puisse se terminer comme un conte de fée.
Une lecture coup de poing, parce qu'il en faut des tripes pour s'accrocher à ce récit, pour concevoir l'inconcevable. Un sujet délicat mais tellement bien traité, vraiment trop poignant, horriblement bouleversant.
Extrait : Je sais plus quoi faire. Ni pourquoi je suis en colère. A cause d'elle ? De moi ? Elle a l'air triste de ce que je suis. C'est peut-être vraiment de ma faute alors. Je crois que c'est vrai, pourtant, quand je vois ces choses dans ma tête.
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