AvisPolar : Carajuru de Sébastien VIDAL (Ed. Lucien Souny, Coll. plumes noires )

 




Bonjour mes Lecteurs,

 

Je vais vous parler de "Carajuru" polar écrit par Sébastien VIDAL et publié en 2017 aux éditions Lucien Souny dans la collection plumes noires.

L'auteur s'est lancé dans le polar, ou plutôt roman noir, avec sa " Trilogie des Sentiments" , le premier volume étant "Woorora" suivi de "Carajuru" puis "Akowapa". 

 

Dans ce roman, J'ai adoré l'aspect "rural" de l'enquête, ces gendarmes qui ont la truffe collée aux indices comme les treillis-rangers ancrés bien profondément dans la campagne corrézienne.

 

Walt et son collègue David découvre, lors d'une de leur patrouille, le cadavre d'une star locale, Thomas Osvéta, catapulté en héros pour avoir fait capoter un braquage dans la banque de Brive-La-Gaillarde en juin 2015. 

A première vue, c'est un suicide, à y regarder de plus près, c'est un meurtre.

 

Au fil de l'histoire, l'auteur nous fait voyager entre passé et présent, à la manière d'un film quelque peu décousu mais dont les scènes s'imbriquent parfaitement entre elles au fur et à mesure des révélations et des rebondissements en cascade.

 

Les bagages de secrets que chaque protagoniste transporte avec eux s'entrechoquent dans ce côté obscur des sentiments révélés, comme la vengeance, l'amour, la haine, la jalousie, la trahison et j'en passe. 

 

Mais voilà, cette "chose de mai 2005" qui arrive sans crier gare est liée à cette enquête, cette part d'ombre qui bouffe Walt de l'intérieur, qu'il revit dans ses cauchemars et qu'on peut suivre et comprendre à travers le point de vue des différents témoins qui ont tous assisté à la même scène. 

 

Même si la structure du roman peut en dérouter certains, je vous conseille ce voyage vers cette région méconnue si chère à l'auteur et plongez au coeur de l'enquête d'un peloton de gendarmerie de province.

 

 

Extrait Les deux militaires ne se connaissaient pas très bien, mais ils s'appréciaient. Ces deux personnalités difficiles s'étaient reconnues et acceptées d'une manière tacite. Walt éprouvait de la gratitude envers son supérieur, il lui était reconnaissant du soutient dont il avait fait preuve en s'occupant de lui laisser suffisamment de temps pour se remettre, en négociant avec le grand patron de la région, en ne lâchant rien.

Il avait jeté à la poubelle la demande de punition du capitaine Leroi, qui souhaitait le sanctionner pour avoir vidé tout un chargeur sur les murs de la citadelle des seigneurs de Ventadour à Egletons. Walt n'était pas sûr de grand chose en ce bas monde, mais s'il le fallait, il irait aux confins de la planète pour son colonel.

Commentaires