AvisPolar : Criminal Loft de Armelle CARBONEL (Ed. Fleur Sauvage)

 




Bonjour mes Lecteurs,

 

Je vais vous parler de "Criminal Loft" de Armelle CARBONEL paru aux Editions Fleur Sauvage en 2015. C'est une version revue et corrigée de ce thriller psychologique que nous propose l'auteure, publié une première fois à compte d'auteur.

 

J'ai adoré m'enfermer entre les murs du Sanatorium, non pas pour le show télé en lui même mais pour la diversité des personnages montrés dans leur normalité névrosée.

 

Huit tueurs en série condamnés à mort participent à une émission de télé-réalité dans laquelle le public est convié à choisir celui qui sera sauvé de l'exécution.

 

Le déroulement de l’émission est raconté par l'un d'entre eux, John T. qui va analyser les semaines d'enfermement qu'il vit au côté de ses nouveaux colocataires au passé douteux dont il ignore tout.

Ce qu'il va découvrir va frôler la folie psychique, jusqu'à ce que la mort s'en mêle.

 

Cette émission de télé emprunte tous les codes d'un film d'horreur. C'est un divertissement faisant l'apologie de la violence sociétale assouvissant les pulsions d'un public assoiffé de cruauté. 

 

Les candidats vont devoir survivre aux manipulations orchestrées par la production, avide de sensationnel, dans ce huis clos où les prédateurs deviennent les proies et la paranoïa devient la norme.

 

Personne ne peut échapper à l'œil du diable qui voit tout. Les lourds secrets du passé des psychopathes seront exploités afin d'en sustenter des spectateurs à la fascination malsaine. 

 

Qui sortira vainqueur de ce jeu ? Qui aura la vie sauve grâce aux votes du public ? Un jeu dangereux commence, une torture psychologique les attend. 

 

Extrait : La voix déshumanisée de notre hôte invisible me tire brusquement des profondeurs du passé en m'arrachant un grognement de fureur. Je serre les dents pour ne pas hurler. Il n'existe aucun sentiment plus redoutable que la frustration. Revivre certains épisodes de ma vie ravive l'excitation qui constitue ma part de ténèbres. Ça ne dure qu'un temps, bien sûr. Les sensations perdent en intensité au fil des jours et, lorsqu'elles ont définitivement disparu, il me faut repartir en chasse, cédant à des pulsions incontrôlables. Je suis ce que les criminologues qualifient de tueur organisé. Mais rien dans leur manuel ne saurait décrire avec exactitude ce que je ressens. Le milieu carcéral ne m'a jamais ôté ce besoin de tuer ; seule l'obligation de rester vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour sauver ma peau a permis d'espacer les épisodes psychotiques.

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