AvisThriller : L'apparence de la chair de Gilles CAILLOT ( Ed. Du toucan )

 




Bonjour mes Lecteurs,

 

Je vais vous parler de "L'apparence de la chair" de Gilles CAILLOT paru en 2012 aux éditions du Toucan. Mon premier roman de l'auteur que je vais suivre de près tant sa plume m'a séduite.

 

Le capitaine de police Sylvie Branetti nous raconte l'une de ses enquête qui l'a marqué personnellement, celle de la traque du tueur en série appelé "le tanneur". Elle a passé 15 ans en hôpital psychiatrique suite à la disparition de sa fille Lila, consulte un psychiatre et s'adonne à des séances d'hypnose pour tenter de se souvenir de ce qu'il a bien pu advenir de cette dernière.

 

Mais Sylvie est fragile psychologiquement et perd le sens des réalités, tout devient flou. Moi-même je doute :  Est-ce un cauchemar ? Est-ce la réalité ? Sylvie vire-t-elle schizophrène ? Est elle la tueuse ?

L'auteur s'amuse à jouer avec nos nerfs, à brouiller savamment les pistes pour ensuite nous remettre sur les rails du récit. Ma perception des sens en prend un sacré coup. 

 

J'ai été totalement scotchée, véritablement "bluffée" comme le dit si bien Franck Thilliez, difficile de démêler le vrai du faux dans toute cette confusion spatio-temporelle, surtout au regard magistral de la fin. L'auteur m'a retourné le cerveau et m'a bouleversé. Le pire c'est que j'ai aimé être manipulée de la sorte.

 

Difficile d'en dire davantage sans spoiler, vous allez vivre une folle expérience, l'épilogue me laisse sans voix, j'en suis encore toute chamboulée. Ce fut une lecture passionnante et captivante.

 

 

 

Extrait : Quinze ans que tout est fini. Quinze ans de descente en enfer.

Mon mari - ce salaud qui m'a planté deux ans après la disparition de Lila - s'est évaporé.

D'un autre côté, qui ne l'aurait pas fait ? J'étais absente, bourrée de calmants, essayant de redresser la barre, mais le navire piquait du nez. Il s'enfonçait inexorablement dans les eaux tourmentées de la dépression. Et puis le taf : placard ! Plus de dix ans dans les bureaux à gratter du papier et à remplir des formulaires.

Oui… Vraiment une sale période.

Et aujourd'hui, ce n'est pas beaucoup mieux. Cantonnée aux seconds rôles, à la petite main à qui on demande de faire ce qu'on n'a pas envie de réaliser soi-même.

Mais dans ce marasme, toujours une espérance folle : la retrouver.

Rien d'autre pour me raccrocher à cette putain d'existence.

 

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