Avisthriller : Anno Domini 1304 de LAUFEUST (Autoédition)




Bonjour mes Lecteurs,

Voici un thriller médiéval que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Anno Domini 1304" de Laufeust.

Merci à l'auteur de sa confiance.

1304. Loup D'essac et son acolyte féminin, la mystérieuse Sybille, sont envoyés sur ordre du roi Phillipe le Bel à Château-Porcien, dans les Ardennes afin de résoudre le meurtre d'un capitaine de la garde du seigneur local : Eude de Castel.

La particularité des meurtres réside dans ce qui se trouve sur les scènes de crime : une cuillère en argent. Qui peut être aussi fou pour tuer aussi sauvagement et accrocher de l'argenterie dans les arbres dès la nuit tombée ?

Pour une première, c'en est une pour moi ! Ce roman nous plonge dans une époque historique très éloignée de ce que j'ai pu lire ou même apprendre à l'école : le moyen-âge.  Et c'est un thriller totalement différent de ce que l'on peut connaitre, voir habituellement que vous pourrez lire avec celui-ci.

J'ai trouvé énormément de descriptions répétitives qui viennent ralentir la rythmique du récit. Cependant, elles nous permettent de mieux nous situer et d'imaginer sans mal les scènes d'un autre temps qui en découlent et que nous ne connaissons pas forcément. Je salue la qualité (et la quantité) de travail de recherches en amont qui a dû être nécessaire pour produire cet ouvrage dont le réalisme est criant de vérité.

Je trouve également qu'il plane beaucoup de mysticisme avec l'omniprésence de cette forêt à l'étrange noirceur qui recèle bien du surnaturel, alimenté par ses occupants. 

Des hommes nés "avec une cuillère en argent dans la bouche" meurent dans des circonstances suspectes, cette même cuillère plantée dans les entrailles : je trouve la symbolique très forte, surtout dans ce moyen-âge cher à l'auteur visiblement où on retrouve deux catégories de populations : les gueuses et les gueux, sales et pouilleux puis les seigneurs, suivis fidèlement par les nobles vassaux et chevaliers qui composent leur cour. 

J'ai découvert une ambiance générale sombre, voire guerrière, dans un univers très masculin. Les femmes ne sortent pas du lot, cantonnées au second rôle dû à leur place étriquée dans cette société d'autrefois.

C'est en décalage total avec ce que je lis d'habitude et j'ai pris plaisir à sortir des chemins pavés sans vergogne pour découvrir toute la palette de diversités des sentiers de traverse. Bien m'en a pris ! 

Bonne lecture, amis Lecteurs ! 

ExtraitAutour de la porte d'entrée ou assis sur des bancs de bois en mauvais état, se mêlaient mines patibulaires et regards insistants. Loup connaissait le scénario par cœur : les habitants locaux étaient toujours partagés entre curiosité et défiance à l'égard des étrangers. Les vêtements soignés du jeune noble, la protection supplémentaire offerte par sa pelisse, la longue cape noire de Sybille, ainsi que le mort altier de leurs montures, avaient un côté impressionnant, voire effrayant.

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