AvisPolar : Les Nuits nantaises, Tome 2 : Le Sicilien de Carl Pineau (Ed. Lajouanie)

 



Bonjour mes Lecteurs,

Voici le deuxième tome des Nuits nantaises que je viens vous chroniquer en retour de lecture.

A Nantes, dans les années 90. Dario Galati, le Sicilien, bosse comme barman au "Château". Au lendemain d'une cuite mémorable, voilà qu'il est accusé d'avoir commis un meurtre, le cadavre d'une Albanaise est retrouvé dans le coffre de sa voiture. Il a couché avec elle la veille au soir, ce qui n'arrange en rien ses affaires.

Tous les indices le supposent coupable. Même lui doute de son innocence, il a des trous de mémoire concernant cette fameuse soirée dû à un trop plein d'alcool ingurgité. Le lieutenant Greg Brandt va se charger d'enquêter.

Contrairement au premier opus, ici l'action principale tourne autour de Dario. On observe de loin ces milieux mafieux dans lesquels nous étions plongés dès le premier tome. Ils œuvrent toujours dans l'ombre de cette ville nantaise qui semble ne jamais s'endormir.

J'ai trouvé l'intrigue plus en retrait que le premier où la plongée dans le milieu de la nuit, de la drogue et des malversations mafieuses dominait largement. Ici, l'histoire de Dario, racontée à la première personne, nous brosse le portrait d'un homme écorché par la vie dès l'enfance. La question relative à la mort de son père le hante toujours.

Cette fois-ci, l'inspecteur prends une place prépondérante dans cette enquête, le vécu et l'expérience ressortent, l'intuition du vieux flic transparaît. J'ai hâte de le retrouver dans le dernier opus de cette trilogie. 

Encore une fois, le charme de la plume de Carl a opéré sur moi. J'ai adoré replonger dans les nuits nantaises, la justesse des descriptions, les dialogues criants de réalisme, ce récit à la structure parfaite démontre une grande maîtrise de l'écriture et confirme son statut d'auteur incontournable sur lequel il va falloir désormais compter dans le monde du polar. 

Bonne lecture, amis Lecteurs ! 

ExtraitJ'aurais tout donné pour rayer d'un trait ce que j'avis fait. Mais je savais que c'était illusoire, cette nuit allait demeurer enfouie dans mon crâne. J'ai écrasé mon mégot dans les restes du sandwich. Leila est réapparue en blouse de travail, la mine préoccupée. J'ai de nouveau voulu tout lui raconter. Mais comment confesser une trahison rempli d'amnésie éthylique ?

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