AvisImaginaire : Les larmes de Saël : les perles de l'Enéark de A.D. MARTEL ( Autoédition)

 


Bonjour,

Dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus, je viens vous chroniquer en retour de lecture l'un des cinq finalistes du prix dans la catégorie Imaginaire : "Les larmes de Saël : les perles de l'Enérak" de A.D. Martel en autoédition.

L'histoire d'Haroun, un jeune homme qui va apprendre à vivre au sein de l'Enéark, et à en accepter ses codes et ses lois. Seulement le garçon se rend vite compte que même s'il peut enfanter toutes les femmes qu'il souhaite, il n'en reste pas moins prisonnier de son statut de mâle reproducteur. Il lui est interdit d'afficher ses sentiments pour Lenïa, la belle jeune femme dont il est éperdument amoureux depuis tout petit.

Haroun va également bousculer les us et coutumes de son clan afin de rendre possible l'impossible. Le désert recèle des secrets qu'il ne vaut mieux pas mettre à jour, obéir à son devoir ou risquer de mourir par amour, tel est son dilemme.

Un récit qui est présenté comme une dystopie post-apocalyptique mais qui s'avère finalement être une romance érotique. Les amours de Haroun et Leïna y sont détaillés comme s'ils étaient Roméo et Juliette. Beaucoup de scènes à caractère sexuel que j'aurais préféré ne pas lire, les suggestions auraient été plus appropriées pour aborder ce thème de manière moins frontale.

L'écriture est simple, pas de complexité au niveau du scénario, le déroulé narratif correspond bien à la logique de l'histoire. Je n'ai pas relevé de fautes ni d'incohérences. 

La construction de l'intrigue suit le schéma classique de développement et est alimentée de manière proportionnelle par des péripéties (les fameuses scènes olé-olé) qui vont forcément intéresser le lecteur. Les chapitres sont de longueur uniforme tout le long du roman.

Les personnages ne sont pas développés dans leur ensemble. Ce livre étant proposé dans la catégorie Imaginaire, je m'attendais à plus de descriptions sur la cité de l'Enéark, celle-ci ne nous est pas présentée, ni expliquée clairement. De même que la hiérarchie ni les positions des cheffes au sein même des clans. Les personnages apparaissent sans avoir été présentés.

Je ne comprends pas non plus comment cela se fait que Leïna est présente à l'Enéark depuis toute petite alors qu'elle est une fille et qu'elle est censée aller dans ces clans pour permettre la reproduction de l'espèce selon le mode de fonctionnement de cette société. 

Ou bien encore, comment celle qui protège Haroun est devenue guerrière et protectrice. A-t-elle choisi son destin ? Est-ce que ça fait partie de sa lignée ? On n'en saura pas plus également sur ce monde, cette civilisation, ce désert ; pourquoi est-ce post-apocalyptique ? Que s'est-il passé pour que les hommes soient séparés des femmes ? Qu'ils soient exploités à ce point ? Beaucoup de questions sans réponses, il m'a manqué pas mal d'éléments pour comprendre pleinement ce que j'ai lu.

Il aurait été appréciable de découvrir cet univers avec le tome précédent qui expliquerait sans nul doute le pourquoi du comment de cette saga. J'ai lu ce livre dans le cadre du prix et si j'ai choisi de figurer dans la catégorie Imaginaire c'est principalement parce que je n'aime pas du tout lire de la romance.

Bonne lecture, amis lecteurs ! 

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