AvisLittéraire : Les Dames de Gascogne de Olivier BONNET (Ed. Terres de l'Ouest)

 


Bonjour,

Nouvelle chronique de ce roman en retour de lecture : "Les Dames de Gascogne" de Olivier Bonnet aux éditions Terre de l'Ouest.

L'histoire d'une famille gasconne nous est racontée et nous la suivons sur cinq générations, commençant avec Marie au 19ème siècle.. La teste-de-Buch, Les Landes, Le Périgord… le Sud-ouest fait bonne figure dans ce livre. Nous allons suivre surtout la condition des femmes, la domination des hommes sur celles-ci et leur contrôle sur leur famille. Souvent les femmes subissent leur condition, le travail est pénible dans la sardinerie, sans compter qu'elles sont illettrées et les hommes les considèrent malléables à souhait. 

Les hommes, pères de famille, survivent grâce à la pêche, les enfants en âge et les femmes travaillent à la conserverie où le contremaitre abuse de son statut. Il en profite pour violer la petite Marie. La petite est dévastée, elle qui voulait se réserver pour Antoine, son amoureux, va décider de rentrer au couvent quand Arnaud et Antoine partent faire leurs études à Bordeaux. Et c'est ainsi que la vie défile pour eux et leurs descendants.

J'ai bien aimé cette plongée immersive dans le vécu de ces histoires de familles, des traditions et des coutumes typiquement régionales. J'ai adoré toute la documentation liée à la région Aquitaine. Il en a fallu des recherches poussées pour alimenter cette saga. L'écriture simple et détaillée de l'auteur fait qu'on est captivé par le récit, on suit l'évolution de la société à travers les personnages. On s'attachent à ces protagonistes, leur vie est poignante, on s'émeut et on est sensible à leur destin. Ce terroir gascon est aussi mon héritage et je suis fière qu'il soit aussi bien représenté à travers ce roman magnifique en tout point.

Bonne lecture amis Lecteurs.
Je remercie chaleureusement Olivier pour la proposition de lecture et pour l'envoi de son ebook.

Extrait : Marie faisait la joie de ses parents adoptifs. La petite fille était facile à élever. Douce, câline et obéissante, son bonheur était d'aller jusqu'au bout de la jetée, accompagnée de sa mère, pour saluer de la main son père gagnant le grand large à bord de sa pinasse. Elle observait ce rituel chaque jour depuis qu'elle avait quatre ans, et elle en avait sept désormais. 

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