AvisPolar : L'homme aux fétiches de NEVERS-SEVERIN (Ed. Oxymoron)



Bonjour,

Voici un polar en retour de lecture : "L'homme aux fétiches" de Nevers-Séverin aux éditions Oxymoron.

Paul Dumviller, journaliste, connaît l'histoire qui fait la une de tout les journaux : "le vampire", un tueur sanguinaire de femmes. Mais le reporter est d'autant plus étonné que ce soit son ami Arlès qui s'accuse de tous ces meurtres ! 

Claude Arlès va s'enfuir de Sainte Anne où il était enfermé pour rejoindre son ami Doum et lui demander de l'aide. Doum va enquêter, va recueillir les témoignages pour innocenter son ami et mettre fin à toute ces inepties qui terrorisent le tout Paris.

Très bon roman policier qui met en avant l'investigation par le recueil des témoignages. Tout se passe à l'oral, les gens qui ont vu ou ont cru voir, pas de prise d' empreintes, ADN, ou autre spécificités scientifiques. 

L'époque se prête bien à ce genre de récit, le cadre vieillot et teinté d'un semblant de fantastique, en prétextant l'existence d'un vampire alors qu'il n'en est rien, l'explication est somme toute rationnelle sinon parfaitement logique. 

Vu que le récit est assez court, il n'y a pas le temps de s'étendre sur le passé ou la psychologie des personnages, l'essentiel nécessaire à l'intrigue est mentionné et c'est déjà très bien. Le superficiel n'a pas sa place, le récit se concentre sur l'enquête exclusivement et sur les paroles de ce cher Claude Arlès, qui prennent tout leur sens une fois la résolution donnée lors du dénouement de l'histoire.

J'ai bien aimé l'ambiance particulière qui imprègne le roman court. On y découvre à la fois le Paris de l'époque aux coutumes et aux mœurs bien différentes. L'écriture empruntée, travaillée, rythmée, y est pour beaucoup. Les éditions Oxymoron ont bien fait de remettre au gout du jour ces vieux récits d'autrefois, on y plonge avec la nostalgie du temps où "c'était mieux avant"... 

Bonne lecture amis Lecteurs !

Extrait : Paul Dumviller était un de ces êtres soucieux, que parfois le plus futile détail suffit à troubler. Aux heures de fièvre, en plein centre de Paris, il ne prêtait pas même attention au fracas du trafic, à la mitraille des moteurs ; mais, dans un endroit plus calme, la chanson lointaine d'un phonographe, l'aboi d'un roquet parvenaient à l'agacer souverainement. Ainsi, ce soir-là, le pas d'un marcheur solitaire suffisait à brouiller toutes ses idées !

Commentaires