AvisThriller : J'aimerais tant que tu sois là de Jodi PICOULT (Ed. Actes Sud)

 

Bonjour,

Nouvelle chronique en retour de lecture : "J'aimerais tant que tu sois là" de Jodi Picoult aux éditions Actes sud. Lu dans le cadre d'une Masse Critique Privilégiée organisée par Babélio.

New York. 2020. Diana vit sa vie qu'elle a toujours rêvée : un super boulot chez Sotheby's, un petit ami avec qui elle a déjà programmé le mariage de ses rêves sur une île paradisiaque et la naissance de ses futures enfants. Finn est médecin chirurgien à l'hôpital et rêve de la même chose. Bref, tout est parfait dans le meilleur des mondes. Jusqu'à l'arrivée de la pandémie de Covid 19....

Alors qu'ils avaient prévu un voyage aux Galàpagos, Finn étant bloqué à l'hôpital, il insiste pour qu'elle parte sans lui. Elle accepte à contre coeur de le laisser à New York et s'envole à destination. Une fois sur place, elle est rattrapée par cette pandémie et se voit piégée sur l'île, avec les restrictions élémentaires et les consignes de confinement à suivre. Elle ne peut plus repartir ni même joindre Finn, à cause de la connexion internet qui fait des siennes sur Isabella, où il n'y a pas grand chose.

Alors qu'elle est coincée sur l'île, elle fait la découverte des lieux et de ses habitants ; Son hôtel est fermé, elle doit loger chez Abuela. Finn lui écrit des mails qu'elle ne peut recevoir et qui l'informe de ce qui se passe à New York. Arriveront-ils tous les deux à se retrouver et reprendre leur vie là où ils en étaient restés ? 

Très beau roman qui interroge sur ce qu'est le bonheur et que l'on ne remet pas forcément en question lorsqu'on veut s'imaginer une vie meilleure. Avec la Covid 19 en fil rouge, les changements involontaires subits puis finalement désirés sauront l'interroger sur le sens profond de sa vie programmée depuis son plus jeune âge. Diana va se rendre compte que la vie est faite d'imprévus, et que tout n'est pas décidé à l'avance.

J'ai adoré ce livre, non pas pour cette pandémie que l'on a tous connus, qui aurait pu nous rapprocher, mais par le choix de vie de son héroïne, par son vécu, pour sa destinée qu'elle a décidé de suivre. La première partie est idyllique, elle fait rêver avec ces paysages, son cadre façon carte postale sable blanc et cocotiers. Quant à la deuxième partie, on se retrouve en pleine réalité avec Finn et son quotidien à l'hôpital. On est dans le dur, on ressent cette psychose des gens à croiser son prochain et à s'interroger sur l'avenir de chacun. 

Ce couple qui avait tout prévu dans un avenir proche et dont le bonheur ne saurait être remis en cause se voit bouleversé dans son quotidien par un petit grain de sable qui vient enrayer le bon déroulé de leur vie. Une introspection qui arrive au plus mauvais moment avec cette crise sanitaire, de quoi en perdre la raison par moment. 

Force et honneur aux soignants qui ont traversé tout ça, on sent toute l'humanité dont ils ont su faire preuve à travers leurs actions quotidiennes auprès des patients, je crois que ce livre est un très bel hommage rendu à tous ces soignants qui se sont retrouvés en première ligne et qui ont du faire face. 

J'ai trouvé que l'auteure a très bien traitée le sujet de la Covid sans non plus nous en ressasser des tonnes, mais j'aurais préféré le lire quelques années plus tard, quand tout ça aurait été loin, très loin derrière nous. Cette pandémie a pris mon père et malheureusement, ce livre me l'a rappelé avec force…. 

Bonne lecture amis Lecteurs,
Je remercie chaleureusement Pierre de babélio et les éditions Actes Sud pour ce roman.

Extrait : Occupé n'est qu'un euphémisme pour dire que nous sommes obnubilés par ce que nous n'avons pas, au point de ne plus distinguer ce que nous avons. C'est un mécanisme de défense. Parce que dès qu'on arrête de s'agiter - dès qu'on met sur pause -, on commence à se demander pourquoi, en réalité, on désire toutes ces choses. 

Commentaires