AvisLitteraire : Plus fort que la nuit de Frédéric LEPAGE (Ed. Taurnada)

 

Bonjour, chronique de ce roman en retour de lecture. Je remercie chaleureusement Joël et les éditions Taurnada pour cette lecture.

Lana est une jeune femme issue d'une famille habitant le Wyoming et arrive à New York dans le but d'intégrer la police montée. Mais avant d'y arriver, elle passe d'abord par une période d'apprentissage au service des détectives avant de rejoindre celui des opérations spéciales. Elle formera un duo avec Ken Quist.

Une fois en place, elle se voit attribuer un appaloosa prénommé Eridan et va faire équipe avec Paul Maryanski. Les affinités se révèlent et Lana tombe amoureuse de son cheval et de son partenaire. Mais au fur et à mesure, elle suspecte un comportement étrange chez Eridan qui pourrait remettre en cause son appartenance à la police montée. Et son monde s'écroule lorsque son partenaire Paul disparaît. 

Lana réalise qu'elle va devoir enquêter sur le dos de son équipe pour retrouver Paul. Elle ne sera pas seule, Ken va l'aider dans ses démarches.

C'est un très beau roman centré sur la nature et qui fait la part belle aux chevaux. La ville de New York participe à cette aventure hors norme et révèle bien de sombres secrets. Lana va se mettre en quatre pour son cheval qu'elle respecte plus que tout. Une histoire originale qui vous prends par les sentiments pour peu que vous soyez sensible à la cause animale. 

J'ai bien aimé voyager à hauteur d'encolure, car avec Eridan et Lana à mes côtés, je n'ai pas touché terre. La force de ce roman a été de ramener cette nature sauvage dans la ville de New York. J'ai senti  ce vent de fraîcheur, de liberté totale à chaque fois que le couple Lana-Eridan officiait. 

C'est à travers cet appaloosa, qui représente sa noble lignée de chevaux sauvages, que le dépaysement s'opère. Dans cette ville bruyante qui gargouille constamment, je n'ai rien compris aux numéros des rues, est-ouest, tout ça, car la seule chose qui m'apaisait était d'imaginer les sabots qui cataclopent de façon particulière d'Eridan sur la chaussée ou dans Central Park. Les descriptions du ressenti du cheval sont saisissantes de réalisme, j'ai pu comprendre sans mal la relation intense qui anime Lana et Eridan.

J'ai bien aimé ma lecture. Frédéric est un auteur que je ne connaissais pas et que j'ai eu grand plaisir à découvrir avec ce roman. Pendant tout le livre, j'ai pu à travers Eridan imaginer la horde de chevaux sauvages qui galopent dans les vastes plaines américaines du Wyoming, crinière au vent, entendre leurs hennissements qui font écho, au loin. J'étais et je suis toujours dans cet état de zénitude après avoir fini ma lecture, j'aime la nature et cet ouvrage en parle admirablement bien.

Bonne lecture amis Lecteurs

Extrait : Se détendre. Ne rien laisser transparaître de la folie d'un coeur qui se met à tambouriner. Ne pas regarder l'étalon dans les yeux, comme le font les prédateurs, fixement, avant d'attaquer. Passer plutôt pour une autre proie, pour une poussière de la prairie. Une forme sans regard.