Bonjour, chronique de ce polar en retour de lecture. Je remercie chaleureusement l'auteur pour l'envoi de son livre accompagné de sa touchante dédicace.
Un homme revient à Compiègne chez ses parents car il a appris que son fils Théo était mort dans un accident de scooter. Mais il ne l'a appris qu'une semaine plus tard, les remerciements étaient publiés dans le journal. Il est déjà dans le deuil car il vient de perdre sa compagne Fanny et la fille de celle-ci Maëlys dans un accident de voiture. Il est bouleversé. Il organise pour lui et sa famille une petite cérémonie pour rendre hommage à Théo.
II essaie par tous les moyens de renouer avec sa fille Aurore, mais lorsqu'il y parvient, celle-ci se suicide également. La mort le poursuit où qu'il aille. Jusqu'où ira cette hécatombe ?
En parallèle, Victor Ducasse, maréchal des logis-chef, est à Compiègne suite à une mutation. Avant, il était dans le Sud-Ouest et faisait équipe avec Violette Dessaux, un électron libre qui ne respecte pas la procédure et n'en fait qu'à sa tête. Suite à l'affaire du "naturiste" pour laquelle Violette soupçonnait un crime contre toutes les évidences, elle avait entraîné Victor sur une enquête parallèle hors de toute procédure légale qui a été très mal perçue par la hiérarchie.
Les deux gendarmes se retrouvent à Compiègne suite à la visite de Violette et Victor doit constater le décès d'une vieille dame. Puis ce sera le tour d'une avocate. Des morts suspectes qui risquent bien de faire tourner en bourrique les gendarmes, d'autant que Violette soupçonne plus que jamais le "naturiste" d'être relié à toute cette histoire. Qui saura démêler le vrai du faux ? Violette a-t-elle raison de suivre son instinct au lieu de se fier aux éléments probants de la procédure ?
J'ai bien aimé cette suite de "Comme un papillon qui s'est brûlé les ailes", même si cet opus peut se lire indépendamment. Un résumé au tout début du livre permet au lecteur de ne pas se sentir perdu et d'avoir tous les éléments en sa possession. On retrouve toujours cet anti-héros qui n'a toujours pas de nom, même si, dans cet opus, il a un surnom : "le naturiste".
Un roman chorale qui prête sa voix au naturiste et au couple de gendarmes Victor et Violette. Le récit se concentre sur cette relation passionnelle amour-haine que ce père détruit voue à ses enfants naturels. Il les avait quitté pour aller vivre sa relation avec Fanny, ses enfants ne lui avaient pas pardonné. Il essaye de se reconstruire tant bien que mal mais la destruction est partout autour de lui.
Cette même passion-haine qui alimente la relation des deux gendarmes et qui en même temps divise Victor et le fait s'interroger sur ses sentiments et son engagement avec Violette. Elle, qui le met dans tous ses états car cette jeune femme est passionnée, entêtée, et suis surtout son intuition féminine qui est quelque peu en contradiction avec les procédures policières. Pas facile d'allier vie privée et vie professionnelle dans ce contexte où la limite est vraiment floue.
Encore une fois, la magie a fait son œuvre et j'ai été happée par cette histoire. Willerval est un conteur hors-pair qui sait manier les mots pour nous plonger en immersion totale dans son récit. Et ça marche ! Ce roman est très prenant, le dénouement est surprenant et m'a bien surprise, les chapitres courts accentuent cet effet d'attachement car on tourne les pages sans discontinuer, de manière addictive. La lecture est fluide et ce livre est agréable à lire.
J'espère retrouver les gendarmes Ducasse et Dassaux dans d'autres aventures car j'ai trouvé ces deux là attachants et touchants de sincérité, et aussi ce "naturiste" qui n'a pas fini de faire parler de lui. En somme, c'est une suite réussie et parfaitement maîtrisée. J'ai adoré !
Bonne lecture amis Lecteurs
Extrait : Cette nuit-là, je dors mal. Un mauvais rêve se répète sous des formes diverses. J'entre dans la chambre de Théo qui semble dormir dans son lit et je découvre avec horreur que son corps est recouvert d'une colonie de bombyx aux ailes déployées. Je hurle et ce faisant je dérange les insectes dont le vol s'abat sur moi. A chaque fois, je me réveille en sursaut et tout mouillé de sueur.
Commentaires
Enregistrer un commentaire