AvisRomanNoir : Troubles Fêtes de Patrick S. VAST (Ed. Taurnada)

 


Bonjour, chronique de ce roman en retour de lecture. Je remercie chaleureusement les éditions Taurnada pour cette lecture.

Un roman noir comme je les aime, avec son lot de cas sociaux dans une citée de banlieue dépravée, à l'abandon depuis des lustres et dirigée d'une main de maitre par un caïd local de la drogue. Une terre fertile et riche de ces pauvres gens sans fortune qui essaient de survivre dans cette jungle urbaine où tout fout le camp. 

Quel personnage superbe que Violette, cette mamie lambda qui va se retrouver dans une situation impossible et qui va tout faire pour ne point se faire remarquer. On s'attache beaucoup à elle au fil du roman, elle est tellement naïve, singulière et si sincère qu'elle en devient touchante. La cohabitation avec ses voisins est difficile et il semble qu'elle prend énormément sur elle. Jusqu'au point de rupture, de non-retour et la voilà embarquée bien malgré elle dans le tourbillon des problèmes inextricables.

La famille Butel est typique de ces citées où s'entassent les marginaux et autres laissés-pour-compte de la société. Les deux policiers apparaissent en toile de fond ; on sent bien qu'ils sont limités dans leur enquête par leur hiérarchie et par la situation explosive qui stagne sur leur tête s'ils osent toucher au "Baron" de la drogue. 

Patrick est un auteur que j'ai bien aimé découvrir et son style d'écriture m'a séduite. J'aime beaucoup cette mise en avant du réel, de ces petites gens qui ne sont rien et qui pourtant apportent beaucoup à une intrigue. Patrick a su tirer le meilleur parti de leurs situations pour nous proposer ce roman captivant qui se lit très vite tellement il est prenant. J'ai adorée ma lecture ! 

Bonne lecture amis lecteurs

Extrait : Violette est allée à la Caisse d'Epargne comme prévu. Elle a été décue. Elle pensait qu'il lui restait à peu près 300 euros sur son compte et elle a découvert qu'il n'y avait que la moitié. Elle a hésité sur la somme à retirer : 20 euros, c'était peu, 50, c'était trop. Elle a failli opter pour 35 et s'est décidée au dernier moment pour 40. Avec cette somme, elle pourra s'acheter de quoi se faire un peu plaisir. 

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