Bonjour, chronique de ce roman en retour de lecture.
Katia a été contactée par les gendarmes pour identifier un corps. Un forain, mort accidentellement dans un manège et qui avait sa carte de visite dans la poche. Elle pense alors à Raphaël, celui qui est parti sans se retourner. Elle va aller à la rencontre de ce petit groupe de forains qui tentent de rejoindre la grande foire et de convaincre un certain Patriarche. Elle va les suivre dans l'espoir de retrouver son amour perdu qui la hante encore et toujours.
J'ai bien aimé retrouver les personnages que j'avais rencontrés dans les opus précédents. Chacun à leur manière m'avait marquée, j'avais éprouvé de vives émotions et vibré avec eux dans leurs histoires respectives. Les retrouver tous ici m'a procuré une immense joie. L'empathie à leur égard n'en a été que plus intense.
J'adore toujours autant la façon d'écrire de Jérémy qui décrit si bien cette détresse sociale, cette misère dans laquelle se retrouve le simple quidam. Il y a des destins qui vous touchent particulièrement, ceux présentés ici n'en font pas l'exception.
Des reclus exclus de toute vie sociale, leur misère fait peine à voir, on enrage contre cette injustice sociale, on compatie à leur douleur, on crie intérieurement toute notre rage à vouloir leur bombarder notre humanité. Et puis comment ne pas s'attacher à ces précaires perclus, brisés, broyés par les épreuves, qui tentent de se construire une famille, une meilleure vie, bien loin de celle dont tout le monde rêve.
C'est une très belle novella qui conclue cette quadrilogie en beauté ; cette douce saveur du roman noir à la française dans toute sa splendeur sublimée par un écrivain qui sait si bien la mettre en valeur.
Bonne lecture amis lecteurs
Extrait : Son attitude, fébrile. Ces émotions contenues, le visage ridé, plissé, dur et son regard perdu, sa main qui frotte nerveusement son jean. Cette forme d'agitation, mélange de tristesse profonde, de désillusions. Comme un pan entier de sa vie qui s'écroule. Cette petite bonne femme, nerveuse. avec ses frusques, on croirait une clocharde.
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