Bonjour, ce polar a été lu et chroniqué dans le cadre du challenge San-Antonio que je relève sur Babélio.
Je me suis régalée avec cette nouvelle enquête loufoque, fidèle à l'esprit déjanté de son auteur. J'ai retrouvé avec plaisir cet univers où l'absurde règne en maître, et la lecture fut un vrai moment de détente et de rire.
L'histoire prend son envol avec la découverte d'un cadavre – ou plutôt de morceaux de cadavre – dans un restaurant, suggérant une macabre préparation culinaire. Le commissaire San-Antonio, flanqué de son fidèle (et truculent) acolyte Bérurier, est bien entendu chargé de l'affaire.
Mais ce qui aurait pu être un sombre fait divers se transforme rapidement en une série de situations grotesques et de rebondissements improbables. L'intrigue policière sert avant tout de prétexte, où les pistes se brouillent aussi vite qu'elles apparaissent, et où la logique est souvent mise de côté au profit de la fantaisie.
Les personnages sont, comme toujours, l'un des points forts du roman. San-Antonio lui-même est au sommet de sa forme, avec ses digressions savoureuses, son sens inouï de la répartie et ses observations acerbes sur la société. Mais c'est sans doute Bérurier qui vole la vedette. J'avoue avoir un faible pour sa gloutonnerie légendaire, ses bévues homériques et son langage fleuri qui me font à chaque fois sourire.
Un pur concentré de San-Antonio comme j'aime, un humour décapant, une écriture inventive et une capacité unique à transformer une enquête policière en un véritable feu d'artifice verbal. Je me suis laissée emporter par l'énergie du récit, par les jeux de mots et les calembours qui fusent à chaque page. Une lecture réjouissante, parfaite pour s'évader et décompresser.
Bonne lecture amis lecteurs
Extrait : Les pognes croisées sous la nuque, je regarde les évolutions d'un meeting de mouches au plafond. Elles sont marrantes les mouches, surtout quand elles se baguenaudent sur du blanc. On les croirait mues par un ressort. Elles vont d'une petite allure saccadée, pareilles à des vieilles dames qui traversent la rue, s'arrêtant brusquement pour pomper une poussière alimentaire ou pour se faire le coup du facteur à la fermière-en-train-de-laver-son-linge ! Un bon conseil, les gars : si les humains vous débectent par trop, regardez vivre les mouches pour changer !
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