Bonjour, chronique de ce roman en retour de lecture. Je remercie Mathieu des éditions Librinova pour cette lecture.
Ce roman nous plonge dans un univers dense, où les frontières entre la réalité et le surnaturel s'estompent grâce à cette écriture immersive d'une efficacité redoutable. Le roman se présente comme un thriller occulte, un voyage sombre au cœur de la monstruosité humaine. Dès les premières pages, on est happé par ce lieu hors du temps, sans foi ni loi, cette île-sanctuaire pour les âmes perdues et les âmes damnées, un décor radical et envoûtant qui fait office de personnage à part entière.
Ce que j'ai particulièrement apprécié dans cette lecture, c'est la façon dont l'auteur parvient à fusionner le surnaturel avec le crime organisé. L'idée d'une vente aux enchères d'artefacts occultes est tout simplement géniale et sert de moteur à une intrigue où le danger rôde à chaque coin de rue. L'écriture immersive dans cette ambiance lourde et mystérieuse exprime toute la noirceur qui devient un langage à part entière.
L'agent Martha Ortega est une héroïne moderne et complexe. Sa mission d'infiltration est bien plus qu'une simple enquête : c'est un test de survie. On la voit s'effriter, se confronter à l'horreur, et remettre en question tout ce qu'elle croyait savoir. Les dilemmes moraux qui la tourmentent sont au cœur du récit, l'empêchant de sombrer. Clay est un acolyte tout aussi intrigant qui épaule avec brio Martha pour l'aider à mener à bien sa mission.
Le tueur mythique Hangman n'est pas qu'un simple monstre ; il est le symbole de la violence, d'une justice qui a échappé à tout contrôle. Le récit est tendu, troublant, et ne recule devant rien pour explorer la part d'ombre qui sommeille en lui. Martin Guillaume ne se contente pas de raconter une histoire, il crée un univers singulier, habité par des personnages complexes et des ambiances puissantes qui nous marquent longtemps après la fin de la lecture.
Ce thriller est une lecture intense, un uppercut narratif pour les amateurs de récits sombres. C'est un roman qui nous rappelle que, parfois, la plus grande monstruosité ne réside pas dans le surnaturel, mais dans le cœur des hommes. J'ai adoré !
Bonne lecture amis lecteurs
Extrait : Avant qu'il ne puisse terminer sa phrase l'homme dégaina de sa manche un karambit, un couteau à lame en forme de croisant de lune, et le lui planta dans la gorge. Son geste laissa juste entrevoir ses yeux verts perçants.
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