Bonjour, chronique de ce roman en retour de lecture.
C'est le dernier tome de cette saga familiale. C'est Céline, troisième des quatre filles de Laurent Surmont-Rousset qui termine de raconter l'histoire de la famille avec la mise en avant des femmes qui tiennent le haut du pavé.
Nous sommes plongés dans la période des trente glorieuses, et Céline nous raconte le parcours des femmes de la famille juste après-guerre et ce jusqu'à la fin du vingtième siècle. Nous suivrons Céline, et les filles Bondues, Aurélie et Juliette, ainsi que la fille de Blandine, Guida, qui a eu son lot d'épreuves.
J'ai adoré cette troisième partie puisqu'elle fait la part belle à tous les changement et les évolutions qui se sont produits durant ce siècle. Ces femmes seront les témoins de tous ces bouleversements sociaux, économiques et politiques. Il sera question aussi de transmission, d'héritage, que lègue une génération à une autre, notamment les traumatismes et leurs vécus. Les jeunes vont adapter en fonction de leur évolution dans la société les entreprises de laine, de coton, des générations précédentes qui arrivent en fin de développement.
Céline apparaît comme fragile, sensible au sort de ses protégées. Elle reconnaît ouvertement les sacrifices qu'elle a du faire, porter le poids de ses douleurs personnelles en matière de relation amoureuse et n'a pas caché chercher sans cesse sa voie. Tout le contraire d'Aurélie, téméraire et engagée, ou d'Aline, la passionnée, qui règnera sur le domaine familial avec rigueur et discipline tout au long de sa vie.
Ce roman conclue la vie de la famille Surmont-Rousset avec brio en évoquant l'évolution de la condition féminine tout au long du vingtième siècle. L'entreprise familiale prospère au départ et créée par le patriarche va se disloquer au fil du temps, évoluer sous une autre forme en même temps que ses protagonistes. J'ai bien aimé la façon dont cette saga a été racontée, Jacques Duquesne est une excellent conteur.
Bonne lecture amis lecteurs
Extrait : Cette phrase, je la cherche depuis longtemps. Je n'oserai pas dire que c'est pourquoi j'ai tant tardé à m'y mettre. Mais cela m'agace, cela me trouble. J'ai peur. Voilà. Revivre et faire revivre ces souvenirs, je l'avais pourtant promis à Aline, avant sa mort, il y a dix ans.
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